COMMENT PASSER DE L’EAU BRUTE A UNE EAU POTABLE ?
Sur le territoire du syndicat, l’eau est prélevée uniquement en nappe souterraine.
Une fois prélevée, cette eau que l’on appelle brute peut subir des traitements afin de la rendre potable. Sur le SERPN, toutes les stations sont équipées pour désinfecter l’eau à l’aide de chlore, démarche suffisante pour rendre l’eau potable. Sur le forage des Varras, une unité d’ultrafiltration est installée afin d’aller plus loin dans le traitement : en effet, lors d’épisodes pluvieux importants, l’eau pompée au niveau de ce forage est turbide, c’est-à-dire qu’elle est chargée en particules au delà de la norme de potabilité. Cette filtration physique a pour principe le passage de l’eau dans des capillaires 10 000 fois plus petits que les pores de la peau. Les membranes, faites de matériaux naturels se présentent sous la forme de longue fibres creuses dont les parois servent de filtres qui bloquent les particules de taille supérieur à 0,2 micron (pollens, algues, bactéries etc).
Ce type de dispositif est efficace mais représente un investissement important qui nécessite un entretien coûteux sur le long terme (nettoyage, changement des filtres,…). D’autres dispositifs de traitement existent, adaptés aux différents types de pollutions (nitrates, produits phytosanitaires). Cependant, tous les dispositifs ne sont pas totalement efficaces, d’où l’importance d’agir également sur la qualité de l’eau brute pour éviter la nécessité de traiter l’eau.
Les ressources exploitées par le SERPN respectent les normes de potabilité. Pour maintenir cette qualité de la ressource et améliorer celle des forages les plus vulnérables, il est nécessaire de mettre en place des actions préventives sur les Bassins d’Alimentation de Captage.
Agir pour limiter la pollution de l’eau aujourd’hui, c’est réduire sa facture d’eau de demain !
En cas de dépassement des normes ou de dégradation de la qualité des eaux, le SERPN mettra en œuvre des mesures correctives (pouvant aller jusqu’à la distribution d’eau en bouteille) et procédera à une information circonstanciée sur la nature des risques et sur le danger qui pourrait résulter de la consommation de l’eau, en se basant sur l’avis sanitaire de l’Agence régionale de santé (ARS).