BAC Tremblay Omonville : l’engagement des parcelles pour l’année 2020 commence !

Sur le Bassin d’Alimentation de Captage du Tremblay Omonville, l’enjeu de qualité d’eau est de réduire la concentration en nitrates.

Les nitrates (No3-) sont présents naturellement dans l’environnement : dans l’air (N2), dans les sols (sous des formes organiques et minérales) et aussi dans l’eau. Les quantités des ces différentes formes d’azote dans les compartiments naturels sont régies par le cycle de l’azote. Les conditions climatiques, et les usages par les hommes influencent le cycle de l’azote et donc les quantités de ces formes d’azote dans les compartiements naturels.

L’azote sous forme minérale est assimilé par les plantes pour leur croissance. Les nitrates ne sont donc pas un polluant extérieur. Cependant, leur présence en excès dans l’eau constitue une pollution. C’est pourquoi les concentrations en nitrates (NO3-), ammoniac (NH4+), nitrites (NO2-), sont encadrées par la réglementation (code de la santé et code de l’environnement).

Le SERPN a l’obligation de respecter les normes définies par la réglementation.

Sur le territoire du Tremblay Omonville, le SERPN a mené une étude permettant de modéliser les pertes de nitrates dans la nappe exploitée par les forages du Tremblay-Omonville. Grâce à cela, le SERPN est capable de dire aux agriculteurs si oui ou non ils ont produit une eau de qualité vis à vis des nitrates sous leur champ : par un prélèvement de sol, on mesure la quantité d’azote minéral présent dans le sol juste avant la période ou la nappe se recharge.

On appelle cette valeur le Reliquat Entrée Hiver.

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La quantité d’azote minéral dans le sol dépend de l’historique des pratiques agricoles mais aussi de la minéralisation de l’azote organique du sol qui se déroule au printemps et à l’automne.

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Le Reliquat Entrée Hiver indique la quantité d’azote présent dans le sol avant la période de pluie.

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Les plantes dans les champs consomment des éléments minéraux, dont les nitrates pour grandir, via l’absorption par les racines. La quantité d’élements minéraux dans le sol diminue du fait de leur consommation par les plantes.

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Au printemps et en été, la forte consommation d’eau par les plantes (l’évapotranspiration) et les faibles pluies limite la migration des nitrates vers la nappe souterraine.

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En hiver, la faible croissance des plantes limite leur consommation d’eau. Les pluies importantes et la faible consommation d’eau par les plantes remplissent les sols d’eau qui finit par partir par gravité vers la nappe. L’eau emporte avec elle certains éléments vers les couches plus profondes du sol, et vers la nappe souterraine : on parle du lessivage. Ce lessivage des nitrates dépend de la quantité d’eau tombée et également de la quantité d’azote présente dans le sol.

Chaque année en Décembre, des prélèvements sont effectués dans les sols des parcelles engagées pour déterminer si l’objectif de REH est atteint sur chacune des parcelles, et donc si l’agriculteur a produit une eau de qualité vis à vis des nitrates sous son champ.

Le SERPN accompagne individuellement les agriculteurs a atteindre les objectifs de qualité d’eau dans les champs, en permettant à chaque agriculteur, en fonction du contexte de son exploitation, de choisir la façon dont il pense et il souhaite y arriver.

En parrallèle de cet accompagnement technique, depuis 2019 le SERPN a mis en place un accompagnement financier : l’agriculteur est rémunéré s’il a produit de l’eau de qualité vis à vis des nitrates sous son champ, quelque soit la pratique mise en oeuvre.

Pour l’année 2020, l’engagement des parcelles commence maintenant !

Cet engagement donne lieu à un paiement si les objectifs de REH et donc de qualité d’eau sont atteints. Ce paiement s’intègre dans le régime des minimis.

  • Formulaire d’engagement

    Pour engager vos parcelles sur le BAC du Tremblay Omonville, téléchargez le formulaire et contactez l’animatrice en charge du BAC :

C’est quoi les aides relevant du régime de minimis agricole ?

Chaque exploitation agricole dispose d’une enveloppe de 20 000€ sur trois années glissantes. Différentes aides peuvent être rattachées à cette enveloppe : Apport de trésorerie remboursable, fonds d’allégement des charges, exonération taxe TIPP, aide complémentaire pour l’agriculture biologique, aide complémentaire pour l’assurance récolte… La rémunération pour produire une eau de qualité sous les champs du BAC s’inscrit dans le cadre de cette enveloppe de minimis.

Une partie du paiement est basé sur la performance individuelle

Derrière colza
Objectif parcellaire REH : 50 uN
Montant : 80 €/Ha

Céréales – cultures de printemps
Objectif parcellaire REH : 45 uN
Montant : 125 €/Ha

Céréales – céréales
Objectif parcellaire REH : 60 uN
Montant : 125 €/Ha

La seconde partie est basée sur l’engagement collectif

Le montant du bonus collectif dépend de la somme des surfaces sur le BAC des exploitations engagées.